Non le 8 mars ce n’est ni la “journée de la femme”, ni la “journée du droit des femmes”, le 8 mars, c’est la journée de lutte internationale pour les droits des femmes.
Le 8 mars est l’occasion de rappeler que les inégalités, au travail comme dans la vie, perdurent entre les femmes et les hommes. Et qu’il est temps que ça cesse !
Pourquoi est-ce si important de continuer à défendre ses droits en tant que femme ingénieure, cadre ou technicienne ? Voici 3 chiffres clefs qui restent alarmants :
- 20% de salaires en moins entre une femme cadre et un homme cadre
- 68% des femmes professions intermédiaires et techniciennes estiment que leur rémunération est en décalage avec leur implication au travail
- 53% des salarié.es professions intermédiaires sont des femmes or elles continuent de subir une ségrégation professionnelle en exerçant des métiers dévalorisés car féminisés (assistantes, responsables des ressources humaines, …)
Parmi les éléments qui expliquent ces inégalités, il y en a 2 qui dominent :
- Le plafond de verre qui conduit à ce que les femmes ne peuvent pas bénéficier des mêmes carrières que les hommes, des mêmes promotions
- Et la rémunération variable, avec des primes et des parts variables individuelles, défavorise les femmes car souvent valorisée par le présentéisme
Et qui dit 8 mars dit aussi lutte contre le sexisme
En plus d’être moins rémunérées et moins considérées dans leurs qualifications, les femmes ICTAM peuvent aussi être sujettes à différents types de violences sexistes sur leur lieu de travail ; des remarques misogynes, une moindre écoute de la part des collègues masculins, des gestes inappropriés, voire des atteintes à leur intégrité physique.
- 13 % des femmes des professions intermédiaires, et 18 % des femmes cadres qui déclarent avoir été témoins ou victimes de violence au travail
- 26 % des femmes des professions intermédiaires seulement, et moins d’une femme cadre sur deux, qui déclarent avoir bénéficié de mesures de prévention des violences au travail. (baromètres Ugict 2022 et 2023)
La CGT exige du gouvernement et des employeurs
- La refonte totale de l’index égalité salariale, en accord avec la directive européenne sur la transparence salariale qui ne permet pas de rendre transparentes les inégalités femme/homme dans l’entreprise
- L’égalité salariale entre les femmes et les hommes, en prenant en compte tout type de rémunération
- La revalorisation salariale des métiers “féminisés” mal considérés, alors que très qualifiés
- Une lutte active contre les violences sexistes et sexuelles dans le cadre du travail avec des sanctions contre les auteurs et des mesures de prévention prises par l’employeur
Une lutte pour l’égalité que l’équipe CGT DCLIC mène constamment auprès de la direction d’Accenture.
Pour exiger l’égalité, mobilise toi demain vendredi 8 mars grevefeministe.fr
Le droit de grève : Mode d’emploi
Pour en savoir plus:
Tribune dans L’Obs du 7 mars 2024 : “Egalité professionnelle dans l’encadrement : il y a urgence”
Données INSEE : Écart de salaire entre femmes et hommes en 2022
La transparence pour l’égalité de rémunération femmes-hommes