Lors du CSE de ce mois de décembre 2023, les élus du CSE étaient consultés sur le projet de transformation des fonctions support. La direction, pour seule documentation sur ce lourd projet, ne nous a fourni que ses tableaux de départs voulus de salariés par job family, aussi et déjà partagés lors des rounds de la négociation sur l’accord portant rupture conventionnelle collective.
Mais jamais, la direction ne nous a fait parvenir une documentation complète et précise de l’organisation et des conditions de travail de demain dans ces services concernés !!!
Ce qui est pourtant, une demande forte des salariés Corporate Functions qui vont rester à leur poste, et qui eux, vont subir de plein fouet ce plan de désorganisation totale, … avec tout ce que cela entraîne … . Et c’est déjà, aujourd’hui, une réalité pour un certain nombre de nos collègues en fonction support.
En gros, la direction d’Accenture dépêche et déroule son plan de départ sans savoir et nous faire savoir comment ces activités seront gérées demain ?
On comprend donc bien le projet de casse sociale dont la seule priorité est de faire des coupes sombres dans la masse salariale pour contenter les objectifs court terme de rentabilité des fonds d’investissements qui gouvernent Accenture.
INADMISSIBLE !!!
C’est pourquoi, les élus DCLIC CGT ont demandé la suppression du point à l’ODJ pour motif qu’aucune note écrite n’a jamais été remise par la direction aux élus du CSE nous présentant les futures conditions de travail de l’organisation cible après ce plan de départ et de réduction des coûts (négociation de rupture conventionnelle collective des fonctions supports en cours en parallèle). En effet, dans le cadre d’une information/consultation auprès des élus du CSE, la direction doit obligatoirement nous fournir la documentation nécessaire concernant les conditions et l’organisation du travail à l’issue d’un tel plan de transformation.
Suite à nos échanges, les élus du CSE ont émis et voté la résolution suivante :
« Le CSE, consulté ce jour sur le projet de transformation des fonctions support, considère qu’il ne dispose pas d’informations suffisantes pour rendre un avis. Voici les éléments manquants aux yeux des élus :
- Une présentation chiffrée des impacts économiques du projet et de son coût pour mesurer le potentiel retour sur investissement, ainsi que les impacts sur la capacité d’Accenture de reconnaître financièrement le travail des salariés sur les 24 mois à venir. Le CSE souhaite entre autres que soient communiqués :
- La baseline des coûts actuels et futurs
- Les contrats de services par géographie et unités d’œuvre, et les engagements contractuels associés
- Les hypothèses de dimensionnement et de volumétrie des échanges de données par géographie
- Les processus métiers et fonctions métiers, ainsi que les tâches impactées par le projet
- La description des modalités lorsque ces fonctions sont opérées dans des créneaux horaires différents
- Une présentation des impacts sur les conditions de travail des salariés qui resteront chez Accenture,
- Une présentation des impacts sur la qualité des services fournis à l’ensemble des salariés par les fonctions support,
- Une présentation de la nouvelle organisation qui sera adoptée par chaque service,
- Une présentation des changements technologiques qui vont impacter le travail des salariés et nécessiter des formations d’adaptation pour chaque métier,
- Une présentation des futures fiches de poste et de l’accompagnement du changement pour les salariés dont l’emploi sera modifié,
- Une présentation des connaissances qui seront transférées pour chaque service vers des pays étranger et du calendrier de ces transferts,
- Une présentation des plans de secours ou de remédiation en cas d’indisponibilité des services fournis par l’étranger,
- Enfin, une présentation des impacts environnementaux.
Cette résolution a été votée à l’unanimité et ne vaut pas avis du CSE.
Nous vous tiendrons informés des suites à donner à cette résolution.
Notre position est que nous ne pouvons pas donner, aveuglément, un blanc seing à l’accord portant rupture conventionnelle collective, principal volet aujourd’hui, de ce plan de transformation des fonctions support.
On ne peut pas se résoudre à valider un accord sous prétexte qu’il libèrerait les salariés de la pression mise sur eux depuis les annonces de Sweet ce début d’année 2023. Une situation de tension que la direction d’Accenture a elle-même instauré avec ses multiples annonces macro et micro. Et maintenant, nous, organisations syndicales, devrions signer cet accord pour libérer les salariés de tout ça … enough is enough.