L’équipe DCLIC CGT Accenture a envoyé le 12 décembre une lettre ouverte adressée au Président d’Accenture France et au Président d’Accenture Technology Solutions pour demander le versement d’une prime de fin d’année défiscalisée à tous les salariés de l’entreprise y ayant droit comme le permet désormais la loi n° 2018-1213 du 24 décembre 2018.
Cette Loi prévoit que la prime défiscalisée de fin d’année sans impôt, ni cotisations sociales peut être attribuée à l’initiative de l’employeur dans la limite de 1.000 € par bénéficiaire, aux salariés ayant perçu en 2018, une rémunération inférieure à 3 fois la valeur du SMIC annuel déterminé sur la base de la durée légale (soit 3*1.820 h *9,88 €= 53.944,80 € bruts / an, soit 4.495,40 € bruts par mois).
Le PDG a annoncé dans ses vœux pour la nouvelle année, sa volonté « de s’inscrire dans une démarche de solidarité en faveur des salariés pour lesquels les enjeux de pouvoir d’achat sont aujourd’hui les plus importants ». Sa décision était d’attribuer une prime de 750 € nets aux salariés gagnant moins de deux fois le SMIC annuel (valeur 2018, soit 35 964 euros au 31 décembre 2018).
La direction a refusé les négociations sur les modalités d’attribution de cette prime comme lui permet la loi. Elle démontre une nouvelle fois son scepticisme face au dialogue social. C’est donc par décision unilatérale que la Direction a, certes, décidé de verser une prime mais une prime au rabais.
En effet, cette prime aurait pu être plus élevée et toucher beaucoup plus de salariés qui sont dans la limite imposée par la loi. C’est ainsi que sont exclus un grand nombre de salariés au level 11 qui sont juste au-dessus de la limite de 35 964€, les salariés juste promus en décembre 2018 qui étaient en-dessous de ce plafond et aussi les salariés en temps partiels…
Tous les syndicats (DCLIC en tête ) ont été unanimes pour revoir les modalités d’attribution de cette prime afin d’en faire profiter plus de salariés pour finalement un coût raisonnable car défiscalisée et exonérée d’impôt.
Malgré notre argumentation et l’unanimité des demandes, la Direction campe sur ses positions.
Accenture n’a-t-elle pas les moyens d’offrir une mesure qui s’adresserait à un plus grand nombre de salariés tout en profitant de cet avantage fiscal ?
Rappelons que le chiffre d’affaires généré par Accenture France en 2017 s’élèvait à plus de 1,4 milliards d’euros avec une croissance de 28,8% au premier semestre 2018.
Nous demanderons à Accenture lors des prochaines négociations salariales en juin/septembre de continuer et de reconnaitre à sa juste valeur votre travail et donc de redistribuer la richesse que vous avez produite.