Accenture refuse toujours le CET
Dans le cadre des négociations en cours sur les congés payés ou même des NAO, la revendication commune des 4 organisations syndicales d’Accenture d’instaurer un Compte Epargne Temps (CET) revient constamment sur le devant de la scène.
Mais Accenture refuse toujours de mettre en place ce type de dispositif. Pourtant, il répondrait à un enjeu de flexibilité si chère au groupe. Et pourrait être un moyen, mais certainement pas la solution miracle, de limiter la perte annuelle par les salariés d’Accenture de 1000 jours de congés payés par an !
Un CET est un dispositif permettant à un salarié d’accumuler des droits à congés ou à rémunération sous une forme épargnée (comme des jours de congé ou de l’argent) pour les utiliser ultérieurement. Ce système est souvent mis en place dans le cadre de certaines conventions collectives ou accords d’entreprise.
Le fonctionnement d’un CET peut varier selon les entreprises et les réglementations locales, mais voici généralement comment cela se passe :
- Accumulation des droits : Le salarié accumule des droits à congés ou à rémunération en les épargnant dans son CET. Ces droits peuvent provenir d’heures supplémentaires, de congés non pris, de jours de repos compensateurs, ou d’autres formes de temps de travail non utilisés.
- Modalités de dépôt : Les modalités pour alimenter le CET peuvent varier. Par exemple, l’employé peut choisir de transférer une partie de son salaire ou de ses primes dans son CET.
- Utilisation des droits : Les droits accumulés dans le CET peuvent être utilisés selon les règles établies par l’entreprise ou la convention collective. Cela peut inclure la possibilité de prendre des congés payés supplémentaires, de se faire rémunérer ces jours, de les convertir en jours de formation, de les utiliser pour des projets personnels, etc.
- Conversion en argent : Dans certaines circonstances, les droits accumulés dans un CET peuvent être convertis en argent et versés au salarié. Cependant, les réglementations locales peuvent limiter cette option.
Les CET sont souvent perçus comme avantageux à la fois pour les employeurs et les employés. Pour les employeurs, cela peut aider à mieux gérer les congés et les heures supplémentaires, tout en offrant aux employés une plus grande flexibilité dans la gestion de leur temps et de leur rémunération.
L’accord sur le CETU, un pied à l’étrier ?
Ce mardi 23 avril, un accord sur le Compte Epargne Temps Universel (CETU) a été trouvé entre plusieurs syndicats et une organisation patronale pour « une plus grande liberté dans la gestion des temps de vie des salariés ».
L’accord prévoit les dispositions suivantes qui pourraient être reprises dans le projet de la loi travail II de la rentrée :
- Le salarié peut épargner ses jours de congés non pris au-delà de quatre semaines par an, c’est-à-dire au minimum une semaine.
- A cela peuvent s’ajouter des congés supplémentaires prévus par accord de branche ou d’entreprise. Les jours de RTT, les heures supplémentaires et les primes peuvent également servir à alimenter le CETU.
- Sans condition d’ancienneté pour aider un proche, parent ou enfant, en situation de fragilité ou pour prolonger un congé lié à l’arrivée d’un enfant.
- Au bout d’un an d’ancienneté, le salarié peut utiliser son CETU pour un engagement associatif ou citoyen ou pour acquérir une qualification dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle à son initiative.
- À partir de trois ans d’ancienneté, le salarié peut utiliser son CETU pour tout motif personnel.
- Outre des congés, le salarié peut utiliser son CETU pour réduire son temps de travail en fin de carrière dans la limite d’un mi-temps.
La nouveauté résiderait dans la portabilité du dispositif : les droits accumulés dans un CET pourraient être transférés d’une entreprise à une autre si le salarié change d’employeur. Tu pourrais prendre des congés payés acquis auprès de ton employeur actuel chez ton futur employeur !
A suivre …
Pour en savoir plus
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